Mauvaises Augures

/HRP/ Voici un rp qui est sensé se passé pendant les jours bénis où notre alliance était encore en vie. Si vous voulez participer, j'en serais très honoré, et je dois avouer que c'est un peu le but ^^ voilà, bonne lecture /HRP/

Les feuilles tombaient autour d'elle, telles une pluie d'or qui s'écoule sur le monde pour dispenser ses flues nourriciers. La dame s'avança au milieu des arbres. Ses longs cheveux d'un noir de jais tombaient sur ses reins et encadraient un visage d'une extrême finesse. Un nez en trompette surmontait deux lèvres écarlates finement incurvées. Ses paumettes d'un blanc de nacre s'empourpraient des reflets des couleurs de l'automne. Ses yeux d'un vert profond parsemé d'or scrutaient le spectacle de la nature mourante.
Ainsi allait Melian, la dame des Valars, puissante Maia du Royaume de Valinor. Malgré la lourdeur de ses fonctions au Conseil du Roi, elle prenait toujours le temps de venir apaiser le fardeau qui pesait sur ses épaules l'espace d'un moment, juste un tout petit moment. Ces instants étaient rares malheureusement. Valarion Double-Esprit, réceptacle de l'esprit de Manwë, Monarque éclairé de Valinor et Maître d'Arda, demandait beaucoup de ses conseillers en cette période. Les problèmes allaient bon train. Des ambassadeurs d'autres contrées étaient venus avec des paroles belliqueuses au Conseil, mais ce n'étaient que des représentants d'alliances faibles, et ils furent chassés promptement. Des pillards avaient dévastés la Bordure Extérieure soulevant un immense problème logistique dans l'Empire. De plus, il fallait s'occuper de toutes les affaires d'état : bilan commercial, administration, rapports d'espionnages, comptabilité ... autant de sujets qui ennuyaient Melian au plus haut point. Mais, malgré son ennui et sa lassitude, elle se devait de rester auprès de son Roi et Ami pour le soutenir, c'était son devoir après tout. Pour rien au monde elle aurait laissé son Roi faire face seul aux multiples problèmes engendrés par la gestion de son Empire.
Mais, de temps en temps, elle avait besoin de repos. Aujourd'hui était l'un de ces instants. Elle arpentait les Jardins à son gré, de long en large, suivant les chemins secrets connus d'elle seule. Elle voulait être seule ... Elle marchait, encore et toujours, sous les cerisiers en fleurs. Les pétales tombaient sur son passage comme pour tapisser le sol de leur coroles pour éviter que la Sainte Ainu n'ait ses pieds nus en contact avec le sol. Au terme d'une promenade sans fin dans le labyrinthe des Jardins de Lorien, elle arriva enfin à son but : Le Meneltarma. Les Atani l'appelaient le "Pilier du Ciel", grand temple d'Eru Iluvatar, l'Unique au-dessus de tous, c'était une immense montagne dont la cime imposante s'élevait tel un pic acéré tentant en vain de toucher les Sphères Célestes. Avec encore plus de lenteur, elle gravit en silence les marches sans nombres qui conduisaient au somment, une grande dépression forestière sauf à l'Ouest, vers le soleil couchant.Elle s'avança vers le centre du sanctuaire et, sur la pelouse à jamais verte, elle s'allongea et s'endormit, paisiblement.

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D'année en année, à jamais,
Coulent les sept Rivières,
Les nuages passent dans le ciel, le Soleil brille,
Le saule et le roseau frissonnent
Matin et soir, mais plus jamais
Les bateaux occidentaux ne sont passés
Dans les eaux mortelles comme avant,
Et leur chant s'est tu.

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Brusquement Melian fut tirée de ses songes. Combien de temps elle avait dormi ? Ça elle ne pouvait le dire. Elle se leva et porta son regard au-dessus d'elle. Une pluie d'étoiles filantes illuminait le ciel. Son rêve ... cet évènement ... Était-ce un avertissement ? Elle alla vers la trouée d'ouest pour voir la ville de Valimar qui s'étendait à ses pieds. Maintes lumières scintillaient et des cris parvenaient jusqu'à ses oreilles.

" Où est la Sainte Melian ? Où est la Dame couronnée d'étoiles ? "

Elle soupira. Son repos devait prendre fin. mais avant de descendre du lieu saint, elle tourna une dernière fois son regard vers les Sphères célestes et prononça avec inquiétude.

" Qu'attends-tu de nous, ô mon Père ? Qu'attends-tu de tes Enfants ? "

Seul le tonerre répondit à son appel, un orage se préparait.